Vente de bois sur pied de Solignac

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Vente de bois sur pied de Solignac : forte demande en chêne et châtaignier
03 avr. 2017Près de trente acheteurs, venus
de la région Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, ont participé, le 30 mars dernier, aux ventes groupées organisées par les cabinets d’experts forestiers RIBOULET
et COUDERT dans leurs locaux de Solignac.
A l’exception d’un seul lot
retiré après une offre jugée insuffisante, ce sont dix acheteurs, exploitants
forestiers et industriels du bois qui se sont partagé les 17 000 m3
et stères de bois d’œuvre, d’industrie et de chauffage présentés dans un
catalogue de dix-neuf articles de bois sur pied, situés dans des forêts privées
certifiées PEFC du Limousin, Cantal, Charente et Indre-et-Loire.
Au total, soixante lettres de
soumission ont été dépouillées, chaque lot ayant ainsi reçu au moins une proposition,
douze d’entre eux ayant même recueilli entre trois et sept offres chacun.
Les 5 000 m3 de bois d’œuvre feuillu, dont 80 % de chêne, ont été adjugés à des prix qui poursuivent la hausse générale de 10 à 20 % par an enregistrée en Limousin comme en France en général depuis ces trois dernières années. Si les prix de 50 à 80 €/m3 sont couramment atteints pour les bois de chêne de 0.8 à 1,2 m3, les arbres de grosseur supérieure, jusqu’à 2,1 m3 par arbre, ont atteint 100 €, voire 140 € pour une coupe en futaie irrégulière au nord de Tours.
Selon Christian RIBOULET, expert
forestier organisateur de la vente, « Cet
engouement pour le chêne, déjà ressenti à partir de 2015 sous l’effet d’une
forte demande étrangère, notamment anglaise, suisse, allemande, asiatique qui avait
tiré les prix vers le haut, est aujourd’hui relayé par une sollicitation active
de marchés extérieurs qui font progresser le cours du merrain produit par
l’industrie de la tonnellerie ».
Le hêtre, après plusieurs années
de récession, connaît également un regain d’intérêt et se revalorise de 15 à 20
% pour des qualités qu’il est assez rare de trouver en Limousin. Le frêne,
malgré la progression d’une maladie qui continue de le décimer sur le quart
nord-est de la France, s’est également valorisé dans les qualités menuiserie.
Mais, si le bois d’œuvre reste
toujours très demandé, les petits bois feuillus ne sont pas en peine. Parmi les
11 500 st de petit bois feuillu présentés au cahier-affiche, la moitié,
prédominante dans les 31 ha de coupes de taillis de châtaignier, ira à la
fabrication de piquet, débouché très actif depuis plusieurs mois et l’autre
moitié sera destinée à la production d’énergie, domestique ou industrielle.
En effet, malgré une succession
d’hivers doux qui n’ont pas permis d’écouler tous les stocks de bois énergie,
la demande croissante des chaufferies et usines de cogénération pour la
production de chaleur et d’électricité exerce une forte concurrence vis-à-vis
de l’industrie papetière qui voit toutefois ses approvisionnements assurés « grâce »
à un ralentissement passager de l’activité des usines de panneaux.
La prochaine vente groupée aura
lieu le 8 juin au Cadran d’Ussel. Comme à l’accoutumée, elle sera
essentiellement constituée de lots de bois résineux et regroupera les experts
forestiers et les organismes fédérés par Fransylva, syndicat des
propriétaires forestiers du Limousin.